BRIAN “HEAD” WELCH (KORN)

Brian «  Head » Welch (Korn)

« Maintenant je vois »

Jpeg

C’est dans le mythique Hard Rock Café de Paris que le guitariste et co-fondateur du groupe Korn, Brian « Head » Welch, accompagné de son ami traducteur Jonathan Hanley, a décidé de réunir les médias, pour parler de la sortie de son livre, « Maintenant je vois », aux éditions Première Partie.

Brian offre un récit poignant et touchant, où il se montre à coeur ouvert, dévoilant ses peurs, ses joies, ses inquiétudes et ses faiblesses, le tout saupoudré de légères touches d’humour. Déployant une large palette d’émotions, le guitariste évoque sa nouvelle vie de père célibataire, sous le signe de la sobriété, qui a précédé son retour dans Korn.

C’est donc un homme « bien dans sa peau et dans sa tête » qui nous parle en face à face, habité par la foi et désormais voué au Christ. Depuis qu’il a rejoint Korn (après huit ans d’absence), Brian s’est transformé : « Je suis devenu un homme plus calme maintenant, beaucoup plus concentré sur la musique. Et l’équipe qui accompagne Korn aussi, chacun a sa vie, est en place et concentré sur son objectif. » En effet, les consommations excessives d’alcool et de drogues l’avaient amené au bord du gouffre, le faisant presque basculer vers la mort, d’après ses dires. Mais depuis que le Seigneur lui a « montré la voie », le chemin ne lui a jamais paru aussi clair.

Bien que le “retour” de Brian à la religion ne fût pas des plus faciles, l’amour du Christ et sa foi demeurent aujourd’hui inébranlables. « Je suis persécuté par les chrétiens, ils disent que je ne suis pas un « vrai » chrétien, mais ils ne me prendront pas ma relation avec Dieu. Ce qu’ils font, ce n’est pas Dieu. Ce sont des humains qui n’ont pas compris Dieu ! Quand je lis la Bible, les paroles s’imbibent en moi. C’est très important de la lire sans la transposer, de penser à : « comment c’était interprété il y a 2000 ans ». »

Nous en profitons pour parler de l’influence de la religion, de la drogue et de son changement de vie sur la musique : « Laisse-moi te dire ce que te fait la drogue. Au début tu as l’impression que ça t’aide, et ensuite elle dessèche le don de la musique, te coupe l’inspiration. Une fois que tout ça a été terminé, je suis retombé amoureux de la musique, comme si je la redécouvrais en repartant du début. Maintenant que je suis sobre, l’inspiration coule à nouveau. A partir de là, je laisse les autres juger si c’est de la bonne musique ou non ! » (Rires). Brian évoque ensuite quelques groupes émergents, dans un contexte où l’industrie de la musique devient de plus en plus rude : « Gojira est la preuve de la réussite dans l’industrie de la musique aujourd’hui. Ils ont leur son, ils ne ressemblent à personne d’autre. Si tu veux percer, trouve ton son, celui qui te caractérise. Si tu te fous dans le moule, personne ne te remarquera ! » Puis il évoque le public chrétien : « Ne mets pas Jésus dans une boîte ! Tel un lion qu’il serait impossible de mettre en cage, on ne peut l’apprivoiser. Il est gentil et pur, mais aussi sauvage ! Il veut faire bouger les gens hors de la boîte que l’on appelle Église. »

La conférence se poursuit par une présentation de son livre, avec une lecture des trois premières pages, ainsi qu’une séance de questions sur divers sujets (comment gérer un enfant dans l’adolescence, des conseils de survie face à l’addiction, etc.), avant de se clôturer par une séance de dédicaces laissant le public de fans et de journalistes ravi de sa rencontre avec cette icône de la musique. •

Comment en es-tu venu au christianisme ? As-tu rencontré d’autres religions, comme l’islam ? Pourquoi le christianisme ?

« A 12 ans, j’ai demandé au Christ de rentrer dans mon cœur. Différentes circonstances ont fait que je suis revenu à ce point-là. Aucun musulman, aucun juif ne m’a tendu la main comme ça. Partout, je voyais des signes que le Christ m’appelait à lui. Je ne critique aucune religion, j’honore tout être humain qui croit en ce qu’il veut. Mais la foi chrétienne est la seule qui apporte quelque chose maintenant, d’après moi. Les autres te disent : « Il faut que tu fasses ceci ou cela, et au ciel tu auras ça ». Jésus est le seul qui a dit : « Je t’amène le paradis sur terre. Pas besoin d’attendre la mort. Ta vie commence ici, à ta naissance ». Je me lève le matin, je pense à Dieu et ce toute la journée, comme quand tu es amoureux d’une fille extraordinaire et que tu ne peux pas arrêter de penser à elle. Si tu n’expérimentes pas quelque chose de réel, c’est que tu ne vis pas dans la réalité. »