GAELLE BUSWEL

 

 

Gaëlle Buswel

© Guillaume Eymard
© Guillaume Eymard

So Blue…

Que de chemin parcouru par la guitariste-chanteuse Gaëlle Buswel depuis ses débuts ! La rencontre de Michaal Benjelloun, son guitariste attitré depuis six ans, fait partie de celles qui ont compté dans cette évolution.
Après « Black to Blue », sorti fin 2014, qui lui a permis de rafler une brochette de prix (Coup de cœur 2015 au Cahors Blues Festival, Révélation Française à Cognac Blues Passions 2016, entre autres),
Gaëlle publie « New Day’s Waiting », son troisième album studio.

« Michaal avait beaucoup d’influences américaines, c’était parfait pour ce que je faisais », explique Gaëlle. La voilà donc partie sur la route, « avec un guitariste pour m’accompagner ». Après un premier album acoustique (enregistré avec le bluesman américain Neil Black), l’orchestre grossit au fil du temps, et la musique s’électrifie. « Avec son grain de voix, explique Michaal, sur certaines compos de Gaëlle, je me disais : ça pourrait sonner mortel avec un côté plus combo rock. Et on a commencé à essayer des trucs… c’était assez grisant ! ».

« J’adore partager les choses, j’adore les collaborations », reconnaît Gaëlle. Ainsi de Neil Black, « père spirituel » avec lequel elle enregistre « Yesterday’s Shadow » en 2012. De même avec son amie parolière américaine Angela Randall (du groupe Lux). Sans compter évidemment la « patte » de Michaal, que Gaëlle découvre au fur et à mesure… Les chansons s’élaborent donc souvent en commun, « chacun apportant sa touche », spécialement pour l’écriture de ce nouvel album.

Pour le morceau So Blue par exemple, au départ un riff très « stonien » proposé par Michaal, en open de Sol (avec capo quatrième case), Gaëlle trouve la mélodie du couplet, Angela y ajoutant celle du pont ! A l’image de ce titre un peu emblématique, le répertoire se construit avec beaucoup d’échanges… Entre la guitare de Gaëlle (une Fat Hit One en aluminium, modèle n°1, créée par Matthieu Grosmangin) et celle de Michaal (un modèle Telecaster signé par le luthier allemand Frank Deimel), de jolies textures se dégagent, avec un côté « 12 cordes », notamment sur le pont (à partir d’une pédale de Si – Gaëlle jouant en capo deuxième case), la complémentarité des deux n’excluant pas un côté « massif », recherché à d’autres moments. Tout en développant cette veine électrique sur scène, Gaëlle reste par ailleurs très sensible « aux résonances de la guitare acoustique ». D’où son intérêt pour des instruments vintage, qui sont un peu ses guitares de cœur, et « qui ont surtout de très belles histoires » : une Guild D50 de 1973 (« un engin assez lourd ! », précise la chanteuse), et une Gibson LG-0 acquise depuis peu.

Avec des parents fans de la culture musicale des années 70, Gaëlle a été à bonne école : Janis Joplin, Led Zep, Neil Young, Joe Cocker… « J’adorais leur piquer des vinyles, parce que j’adorais le son, les voies erraillées, et le son des guitares électriques… ». Mais c’est après avoir vu des concerts (« Je ne sais plus trop lequel ! ») qu’elle chope le virus de la guitare, à l’âge de 13 ans.

Revenons aux Etats-Unis, où Gaëlle a enregistré deux chansons qui figurent dans « New Day’s Waiting ». « Tout a commencé il y a un an et demi. Je suis partie faire un road trip de 45 jours avec mon meilleur ami, la guitare sur le dos… On s’est retrouvés par hasard à Austin. Le soir, je suis allée jammer au Speakeasy… » S’ensuivront 48 heures de musique non-stop dans un garage, notamment avec David Quick, un « busker » (qui vit de sa musique dans la rue). Gros coup de cœur quand David lui offre une de ses chansons. Quelques mois plus tard, Gaëlle revient au Texas pour essayer de le retrouver. Après avoir arpenté les rues pendant deux jours, elle finit par enregistrer cette chanson avec lui, dans le studio d’un Français expatrié, ce qui marquera la naissance de ce nouveau projet. « Une super belle histoire », reprend Gaëlle, le prochain challenge étant de « faire venir David pour des concerts ». A suivre ! •

 


Tournée juin/juillet : Jazz and Blues Léognan Festival (3/6), Festival Montereau Confluences (9/6), Nîmes en Jazz Festival (30/6), Festival Gresiblues/Le Touvet (3/7), Cognac Blues Passion (5/7), Sierre Blues Festival/Suisse (7/7), Köln/Allemagne (13/7), Gutersloh/Allemagne (14/7), Champigny Plage Festival (20/7), Festival Cantons Chante/Sinceny (29/7).


Site : www.gaelle-buswel.fr

Écrit par